Propriété privée - Se visite sur rendez-vous
- Origine & Situation
- Histoire de la commanderie
- La commanderie
- La chapelle Saint-Georges
- Les précepteurs du Temple
- Les commandeurs de Saint-Jean-de-Jérusalem
- Le mot du propriétaire
- Sources de référence
Origine & Situation
- 1200 : Date du premier acte mentionnant la maison du Temple d’Epailly (commune de Courban), cité dans un inventaire du XVIe siècle : Aymon, seigneur d’Autricourt, donne aux frères d’Epailly « la pasturaige tant en bois qu’en plain d’Autricourt avec l’affoage de leurs paistres ».
- La maison du Temple d’Epailly est fréquemment citée dans le procès des Templiers et sous les formes les plus variées : « domus Templi de Spayaco, Lingonensis diocesis », « d’Espalhi », « de Spalhi », « de Espulhi », « de Espalhiaco », « apud Espeilleyum », « de Pailli », « d’Espanhi »,...
Histoire de la commanderie
- Vers 1210 : Les donations affluent : Milon, comte de Bar-sur-Seine, en est le principal bienfaiteur.
- 1213 : André de Colours est commandeur des maisons du Temple en France.
- 1215 : « Une maison du Temple, avec une belle église, a été fondée à Epailly, sur la commune de Courban », comme en témoigne une donation de terres faite aux Templiers.
- La commanderie d’Epailly est une exploitation agricole prospère.
- 1224 : Charte d’Erard de Chacenay et d’Emeline de Broyes en faveur des Templiers d’Epailly.
- 1280 : Hugues de Pairaud est commandeur d’Epailly ; il deviendra le représentant du maître de l’Ordre en France. Toutefois, il continuera de s’intéresser à son ancienne commanderie jusqu’à la fin. Il y recevra des frères, s’impliquera dans sa gestion, et y dirigera des réunions.
- 1312 : La commanderie est donnée à Othon 1er de Grandson par le pape Clément V en 1308 au même titre que celles de Coulours et de Thors.
- 1328 : Mort d’Othon. Le différend qui oppose son héritier, Pierre de Grandson et les Hospitaliers est tranché en faveur de ces derniers. Cependant, Jean de Montagny est déjà commandeur d’Epailly à cette date.
- Les Hospitaliers fortifient le domaine aux XIVe et XVe siècles ; ils en font une chambre priorale du Grand-prieuré de Champagne.
- Depuis la Révolution, l’ancienne commanderie a été convertie en ferme fortifiée, articulée autour de la maison d’habitation sous laquelle subsiste un cellier.
La commanderie
- 1360 : Philippe de Rouvres, duc de Bourgogne, accorde l’autorisation de fortifier Epailly.
- 1389 : La forteresse d’Epailly est dotée du châtelet du prieur ou du commandeur, tel qu’il subsistera jusqu’au XIXe siècle.
- De la maison du Temple primitive ont été conservé la chapelle, un cellier, une tour de défense, des latrines et une source.
- En entrant dans la basse-cour, à main gauche, se situe une grange médiévale à forte charpente.
- La maison principale a été reconstruite, au XIXe siècle, sur l’emplacement de l’ancien logis, mais les caves du XIIIe siècles ont été conservées : « Ce cellier comporte des voûtes d’arêtes reposant sans chapiteau sur deux colonnes massives ».
- Il reste un pigeonnier et une tour de la fin du XVe siècle, un reste de courtines au nord-est.
La chapelle Saint-Georges
- Dédiée à Saint-Georges, la chapelle du XIIIe siècle est correctement orientée.
- Elle se compose d’une nef à trois travées, sans transept ni clocher, terminée par un chevet polygonal à 5 pans.
- En façade, le mur pignon est percé d’un portail roman en plein cintre, surmonté d’un triplet.
- Les murs latéraux sont soutenus chacun, à l’extérieur, par huit contreforts.
- Une chapelle latérale, dédiée à Saint-Jean, a été bâtie par les Hospitaliers.
- 2010 : La chapelle Saint-Georges est classée monument historique.
- Devant la chapelle Saint-Jean, se trouve une pierre tombale (XIV-XVe siècle) trouvée dans un champs. L’épitaphe tronquée « ...FRE GIRAR DE MONTAGNE JADIS / ...CHANPAIGNE PRIES POUR LUY » est accompagnée de deux écus, dont un de la famille.
- Depuis quelques années, grâce à la propriétaire et à l’association “Les Amis de la commanderie d’Epailly”, d’importants travaux ont permis le sauvetage de la chapelle.
Les précepteurs du Temple
- 1221 : Frater Andreas de Coleors (André de Colours)
- 1236 : Frater Rogerus
- 1256-1267 : Frater Martinus
- 1280, 1284 : Frater Hugo de Paraudo (Hugues de Pairaud)
- 1291 : Frater Robertus
- 1292- 1293 : Frater Hugo de Villers
- 1295- 1296 : Frater Hugo de Chalon
- 1299 : Robert de Vianesio
- 1301 : Robert Lescolhé
- 1304-1307 : Frater Laurentius de Belna
Les commandeurs de Saint-Jean-de-Jérusalem
- 1328-1338 : Frère Jean de Montagny
- 1360 : Frère Mile de Nanton
- 1362-1379 : Frère Girard de Vienne
- 1380 : Frère Ferri de Fougerolles
- 1382-1413 : Frère Guillaume de Fontenoy
- 1434-1443 : Frère Hugues d’Arcy
- 1484 : Frère Guillaume d’Appelvoisin
- 1510 : Frère Hélie du Bois
- 1512 : Frère Pierre de Bosredon
- 1513 : Frère Jacques Aymer
- ... : Jacques de Saint-Maur
Le mot du propriétaire
Cette rubrique est ouverte au propriétaire du lieu qui peut ainsi s’exprimer librement. Nous lui demandons de nous contacter : contact@passion-patrimoine.fr
Sources de référence
- Archives départementales de la Côte-d’Or pour l’extrait du plan napoléonien.
- Association “ Les Amis de la commanderie d’Epailly ”.
- Avec l’aimable collaboration de Philippe Duytschaever.
- TRUDON DES ORMES (A.) : Liste des maisons et de quelques dignitaires de l’Ordre du Temple en Syrie, en Chypre et en France d’après les pièces du Procès. Revue de l’Orient latin, t. V, VI et VII (1897-1899).
- LEONARD (E.-G.) : Introduction au cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317) constitué par le marquis d’Albon.
- DE VAIVRE (J.-B.) : Epailly : un établissement méconnu des Ordres militaires en Bourgogne. Comptes-rendus des séances de l’année 2003 - Académie des inscriptions et belles-lettres (2003).
- DE VAIVRE (J.-B.) : La commanderie d’Epailly et sa chapelle templière durant la période médiévale, t. XXXIII, Mémoires de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris (2005).