La chapelle se visite selon des horaires d’ouverture
- Origine et situation
- Histoire du Temple du Dognon
- La chapelle
- Sauvetage des fresques
- Description des fresques
- Une ressemblance frappante !
- Les précepteurs du Temple
- Le mot du propriétaire
- Sources de référence
Origine et Situation
- Fondée vers 1150-1160 par le seigneur de Chatigniers dès son retour de la 3ème Croisade, l’importante préceptorie du Dognon est située sur la commune de Cressac.
- On ne possède aucun détail sur les bâtiments qui composaient la commanderie qui avait titre de "baillie".
- Seule la chapelle est parvenue jusqu’à nous (à droite sur le plan napoléonien ci-dessus).
Histoire du Temple du Dognon
- Le Temple du Dognon fut le cadre de plusieurs réceptions de Templiers.
- Ce lieu est mentionné à maints reprises dans les dépositions du procès contre l’ordre du Temple.
- 1789 : les révolutionnaires se présentent aux portes de la commanderie qui a échouée aux chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem après la suppression de l’ordre du Temple.
- Ayant rencontré quelques difficultés à ce faire remettre les lieux, ils se vengent sur la chapelle et détruisent une partie de son inestimable trésor : les fresques.
- La chapelle servit ensuite de grange, ce qui contribua encore plus à la dégradation de ce trésor local.
La chapelle
- La construction de l’édifice date de 1150-1160.
- De forme rectangulaire, la chapelle se termine par un chevet plat, percé d’un triplet surmonté d’une rosace quadrilobée, avec une voûte en berceau qui repose sur des cordons chanfreinés.
- A l’extérieur, le mur sud porte l’incrustation d’une « main de pénitence » qui consistait à se frotter ladite main sur la pierre un certain nombre de fois. Cette punition corporelle était infligée par le confesseur aux pèlerins.
Sauvetage des fresques
- Une dépose minutieuse de ces fresques fut réalisée par une russe, Madame Mesticoffe.
- Monsieur et Madame Sorbet de Christène ont remis en place les 33 pièces sur des panneaux de bois fixés à quelques centimètres du mur.
- La totalité de la restauration dura 18 ans.
Description des fresques
- Les fresques de la chapelle immortalisent, comme un livre d’histoire, les hauts faits des chevaliers croisés partis en Terre Sainte combattre les Infidèles.
Mur Ouest
- A gauche de la fenêtre, une scène retrace la légende de saint Georges terrassant le dragon.
- A l’opposé, un chevalier couronné foule, sous les sabots de son cheval, un petit être renversé (ce dernier pourrait être un sarrasin), devant une femme également couronnée.
- Dans l’ébrasement de la fenêtre, un bateau symbolise la traversée des Croisés se rendant vers les Lieux Saints.
Mur Nord
- Ces peintures restaurées représenteraient la célèbre bataille de La Bocquée.
- Ladite bataille eut lieu en 1163, au pied du Krak des Chevaliers, et fut gagnée par Hugues de Lusignan et Geoffroi Martel.
- Description de cet ensemble qui aurait été peint vers 1170-1180 :
Entre deux villes fortifiées, les Templiers mettent en déroute l’armée musulmane, tandis qu’un sarrasin, à l’extrême droite de la fresque, perché sur une tour haute, sonne le rappel.
Ce fut au court de cette bataille que fut vaincu Nour-Ed-Din et Atabeg d’Alep et de Damas. On y voit aussi des chevaliers sortant d’une ville fortifiée et s’élançant au galop à la poursuite de cavaliers musulmans battant en retraite vers leur camp.
On y reconnaît, grâce aux armes de son écu, le comte d’Angoulême Guillaume IV Taillefer (losangé d’or et de gueules).
La frise inférieure est sur un fond sombre. Elle dépeint des cavaliers chevauchant près de leurs tentes ainsi que des charges brisant l’assaut des sarrasins. Près d’un campement sarrasin s’opère une remise d’otages. A gauche, des Templiers attendent leurs compagnons ; l’un d’eux s’éloigne pour annoncer la bonne nouvelle.
Mur Est
- A droite du triplet, un évêque mitré représente certainement Ademar, évêque d’Angoulême, qui fut le premier à prendre la croix.
- A gauche, saint Michel effectue la pesée des âmes, et au-dessus de cette scène, un curieux pentacle représenterait le Christ régnant sur le monde.
Une ressemblance frappante !
- Paul de SAINT-HILAIRE avait souligné une ressemblance frappante entre :
cette partie du registre supérieur des fresques de Cressac,
et cette illustration référencée : Collection, Saint-Bertin ( ?), 1170-1180 environ, Parchemin, dessin à la plume colorié, haut : 25,4cm La Haye, Koninklijke Bibliotheek. Ms 76F5.
Les précepteurs du Temple
- 1261 : Frère Henri du Vergier
- 1286 : Frère Pierre de Banhol
- 1302-1303 : Frère Barthelemy Morlet
- 1307-1308 : Frère sergent Hélie Raynaud
Le mot du propriétaire
Cette rubrique est ouverte au propriétaire du lieu qui peut ainsi s’exprimer librement. Nous lui demandons de nous contacter : contact@passion-patrimoine.fr.
Sources de référence
- LEONARD (E.-G.) : Introduction au cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317) constitué par le marquis d’Albon (1930).
- GIET : Bulletin N°22 (1989).
- Archives Départementales de Charente.